Parti de l'Istiqlal: Noureddine Moudiane et Rafiaa Mansouri auditionnés par la BNPJ à Tanger

Noureddine Moudiane, chef du groupe des élus de l'Istiqlal.

Noureddine Moudiane, chef du groupe des élus du Parti de l'Istiqlal au Parlement.. DR (photo archives)

Revue de presseL’ancienne députée du Parti de l’Istiqlal (PI), actuellemenet vice-présidente de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, et le chef du groupe des élus du PI au Parlement doivent être entendus par les services de la Brigade nationale de la police judiciaire à Tanger. L’affaire, qui entraîne déjà de nombreux remous, ne fait que commencer. Une revue de presse d’Assabah.

Le 20/03/2024 à 20h26

L’affaire opposant Rafiaa Mansouri à Noureddine Moudiane, qui n’en est qu’à ses débuts, risque de se prolonger. Les deux élus, affiliés au PI, ont déjà été écoutés par les services de la police judiciaire à Tanger, indique Assabah de ce jeudi 21 mars 2024.

Rafiaa Mansouri, ancienne députée du PI et actuelle vice-présidente de la Région Tanger-Tétouan-Al Hoceïma, qui n’a pas voulu se laisser convaincre de retirer sa plainte, persiste à la maintenir et donc à entamer des poursuites judiciaires.

En conséquence, explique le quotidien, le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Tanger a transmis la plainte que l’élue avait déposée à l’encontre de Noureddine Mediane, aux services de la Police judiciaire chargés des crimes électroniques.

Le magistrat a ordonné l’ouverture d’une enquête, concernant les accusations contenues dans cette plainte.

Selon les directives du Parquet, l’on s’attend à ce que la Police judiciaire procède à une expertise technique sur l’enregistrement qui fait l’objet des griefs de la plaignante.

Selon Rafiaa Mansouri, cet enregistrement, qui a largement circulé sur les réseaux sociaux, comporte des propos qu’elle attribue à Noureddine Mediane, chef du groupe des élus du PI au Parlement, lesquels portent atteinte à son honneur et à sa dignité.

Ces propos, le mis en cause, de l’avis de la plaignante, les aurait sciemment rendus publics dans le but de la diffamer et d’exercer sur elle ce qu’elle désigne comme étant un «chantage politique».

Selon Assabah, le contenu de cet enregistrement a été retranscrit par un huissier de justice, et joint à la plainte.

L’étape suivante, poursuit le quotidien, consistera à convoquer Noureddine Mediane, élu du PI pour la province d’Al Hoceïma et membre du comité exécutif de l’Istiqlal, afin qu’il soit entendu par la section régionale de la Brigade nationale de la police judiciaire, à Tanger.

La BNPJ s’apprête en effet à l’interroger sur le contenu de cet enregistrement, qui a largement circulé, notamment sur WhatsApp.

Par la suite, ce sera au tour de la plaignante et de son mari d’être entendus, eux aussi, par les services de la BNPJ.

Deux témoins, dont l’identité a été fournie par Rafiaa Mansouri, devront également être entendus pour les besoins de l’enquête de la police judiciaire.

Il est désormais de notoriété publique que Rafiaa Mansouri accuse Noureddine Mediane d’avoir porté atteinte à sa réputation et sa dignité.

L’élu du Parti de l’Istiqlal aurait affirmé, selon l’enregistrement qui fait l’objet de cette plainte et qu’Assabah indique avoir écouté, que la plaignante aurait recouru à plusieurs reprises à des avortements, à la suite de grossesses non désirées, après plusieurs relations intimes qu’ils auraient, selon ses dires, entretenus.

Toujours selon les termes de la plainte qui a été déposée devant le procureur du Roi, Rafiaa Mansouri accuse Noureddine Mediane de l’avoir menacée de publication d’enregistrements vidéos, où elle aurait été filmée dans des situations compromettantes.

La vice-présidente de la Région de Tanger-Tétouan-Al Hoceïma reproche par ailleurs au chef du groupe des élus du PI au Parlement d’avoir abusé de sa position et de ses pouvoirs supposés dans ce parti, pour la menacer d’une exclusion de l’ensemble de ses instances.

Selon cet enregistrement écouté par Assabah, Noureddine Mediane a affirmé que Rafiaa Mansouri lui doit l’ensemble de sa carrière politique, de même que le rang social qui est aujourd’hui le sien.

Par Amyne Asmlal
Le 20/03/2024 à 20h26