Bouknadel: inauguration du nouvel abattoir régional

Le nouvel abattoir régional de Rabat, Salé, Skhirat et Témara situé dans la commune de Bouknadel.

Le nouvel abattoir régional de Rabat, Salé, Skhirat et Témara a été inauguré, ce mardi, à la commune de Bouknadel par le ministre de l’Agriculture. Cette nouvelle infrastructure, située sur une superficie de 4 hectares, dont 15.000 m² couverts, a coûté 267 millions de dirhams et est dotée d’une capacité opérationnelle estimée à 30.000 tonnes par an.

Le 16/04/2024 à 18h44

Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural, et des Eaux et forêts, Mohammed Sadiki, a inauguré, le mardi 16 avril, à la commune de Bouknadel, le nouvel abattoir régional pour les villes de Rabat, Salé, Skhirat et Témara.

Cette nouvelle infrastructure, sise sur une superficie de 4 hectares, dont 15.000 m² couverts et qui a coûté 267 millions de dirhams, est «le fruit d’une étroite collaboration» entre les différentes administrations locales et des partenaires institutionnels, indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.

Objectif: répondre aux besoins croissants des populations des préfectures de Rabat-Salé et de Skhirat-Témara en matière de traitement et de commercialisation des viandes rouges et produits animaux répondant aux normes sanitaires, indique la même source.

Le nouvel abattoir de la région est doté d’une capacité opérationnelle estimée à 30.000 tonnes par an (500 bovins et 1.000 ovins par jour, ainsi que des dromadaires), «ce qui en fait une infrastructure importante pour la préparation et la commercialisation des viandes rouges et l’approvisionnement en matières premières des industries agroalimentaires régionales et nationales», note le ministère.

Il dispose de chambres froides, d’une zone de stabulation des animaux, de chaines et d’installations d’abattage nouvelle génération, d’espaces administratifs, de cafés et restaurants, ainsi que d’une station de traitement des eaux usées.

Le nouvel abattoir est aussi doté d’une station pour le traitement du sang, «la première du genre, qui répond aux normes et exigences en vigueur», est-il souligné. Les camions sont équipés pour transporter les viandes dans le respect de la chaine du froid, est-il ajouté.

Par ailleurs, poursuit le ministère, cette infrastructure exploite un système numérique qui permet l’identification et le suivi du cheptel depuis les étables jusqu’à la commercialisation des viandes et sous-produits en passant par l’abattage.

«Ce qui permet de s’assurer du respect des normes de l’Office national de la sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) tout au long de la chaine et fournissent au consommateur les informations nécessaires». Cet abattoir régional, qui sera pleinement opérationnel dans «les jours à venir», sera géré par la Société de développement local (SDL) Rabat Salé Témara Prestations et Développement.

Le ministère rappelle, en outre, dans son communiqué, que le Plan Agricole Régional de la stratégie Génération Green vise à atteindre une production de 100.000 tonnes de viandes rouges par an à l’horizon 2030, la création de 5 abattoirs agréés, conformément aux normes de sécurité sanitaire, 6 marchés à bestiaux modèles ainsi que d’autres projets. Et ce, dans le cadre de l’agrégation et du partenariat public-privé, «permettant un meilleur contrôle et intégration des différents maillons de la chaine, du producteur au consommateur».

La région assure 15% de la production nationale

Ces chantiers sont menés par le département de l’Agriculture en partenariat avec le ministère de l’Intérieur et en coordination et avec les professionnels dans le cadre du contrat programme signé avec la Fédération interprofessionnelle des viandes rouges (FIVIAR).

À rappeler que la région de Rabat-Salé-Kenitra est l’une des premières régions du pays en termes de production des viandes rouges. Elle compte un effectif important de cheptel, composé de 407.000 têtes bovines, 1.900.000 têtes ovines et 160.000 têtes caprines, ce qui permet d’assurer une production annuelle de viandes rouges contrôlée au niveau des abattoirs de la région d’environ 60.000 tonnes (15% de la production nationale), dont environ 42.000 tonnes/an (viandes et abats).

Le reste de la production est issu des abattages de Aïd Al-Adha et des autres évènements familiaux. La filière génère un chiffre d’affaires de 4,5 milliards de dirhams et assure 1.300.000 journées de travail par an.

Par Lahcen Oudoud
Le 16/04/2024 à 18h44