Dans une communication avec la rédaction du quotidien Assabah, rapportée par ce dernier dans son édition du mardi 18 août, une Marocaine résidant aux Emirats arabes unis a révélé avoir été contactée par les autorités du ministère émirati de la Santé pour lui demander de servir de «cobaye humain» dans les essais cliniques d’un vaccin anti-coronavirus. Elle a précisé que plusieurs de ses compatriotes installés à Abu Dhabi avaient catégoriquement refusé cette proposition. Quelques-uns, cependant, se sont joints aux 15.000 cobayes humains de 107 nationalités différentes, déjà recrutés depuis le 16 juillet dernier.
Dans sa communication, cette expatriée ajoute, selon Assabah, que même les cadres marocains travaillant au profit de grandes multinationales installées dans ce pays du Golfe n’ont pas été épargnés par le ‘harcèlement’ du ministère émirati de la Santé. Pire, les Marocains qui ont refusé cette proposition ont été, dans l’immédiat, visés par des mesures draconiennes sur leur lieu de travail. Certains craignent même, à plus ou moins loin terme, d’être débarqués de leur emploi en guise de représailles.
D’ailleurs, les nombreux immigrés qui se sont portés volontaires, aux côtés de rares Emiratis et Saoudiens, pour recevoir les deux premières doses du vaccin à l’essai, affirment avoir accepté pour s’éviter des tracasseries avec leurs employeurs émiratis. Surtout que, parmi les conditions exigées par les autorités émiraties, figure l’obligation de s’inscrire avec son passeport ou sa carte de séjour, en apposant sa signature sur le document attestant l'acceptation de servir de «rat de laboratoire».
Les Marocains qui ont refusé de se faire injecter le vaccin à l’essai indiquent s'être inquiétés d’éventuels effets indésirables qui auraient pu mettre leur vie en danger. Les volontaires, quant à eux, resteront sous suivi médical pendant les 8 à 12 mois que dureront les essais cliniques.
Assabah précise que les essais cliniques en cours aux Emirats sont menés dans le cadre d'un partenariat entre l’entreprise J42 pour la protection sanitaire et le ministère émirati de la Santé, sous la suprvision du laboratoire chinois CNBG (China national biotec group).