Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a appelé les élus locaux à s’associer avec les sociétés de développement local (SDL) afin de gérer d’une manière rationnelle les souks hebdomadaires, de moderniser leurs fonctions et de les sortir de leur état embryonnaire.
Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du lundi 17 mai, que la gestion directe des souks dans le monde rural n’a pas donné les résultats escomptés. Il faut savoir, ajoute-t-il, que 52% de ces souks ruraux ne sont pas reliés aux réseaux d’eau et d’assainissement et que 48% d’entre eux ne sont pas raccordés au réseau électrique. Le CESE a relevé des dysfonctionnements comme l’inexistence de plafonds dans ces marchés, l’absence de bitume au sol, l’exploitation de l’espace, la faiblesse des recettes financières et la non-régularisation de l’assiette foncière des deux tiers de ces structures.
Dans le cadre d’une auto-saisine, le CESE appelle à revoir l’organisation du souk en tant que service public géré par les pouvoirs publics. Malgré les mesures prises par certaines autorités publiques pour organiser le commerce local, les résultats demeurent en deçà des objectifs tracés au niveau national, souligne ce conseil. C’est la raison pour laquelle il demande aux acteurs concernés par la gestion des souks ruraux le respect des règles liées au volet architectural, à la distribution des espaces, à la prise en considération des spécificités de chaque commune et à la rationalisation des recettes.
Le quotidien Al Massae rapporte que le CESE a relevé certaines contraintes comme l’existence d’un grand nombre de communes rurales (1282) où l’on recense 882 souks hebdomadaires. Ces marchés se concentrent principalement dans la région de Marrakech –Safi (161) suivie par celle de Souss-Massa (127), Fès-Meknès (112) et Beni Mellal (108). Le conseil indique que ces souks jouent des rôles économiques et commerciaux importants en générant des chiffres d’affaires qui contribuent aux budgets des communes.
La fonction économique de la plupart de ces souks est dominée par la vente du bétail ainsi que par d’autres activités commerciales. Le conseil constate que la gestion des souks par la location (60%) a permis de réaliser une certaine amélioration par rapport à la gestion directe, sauf qu’une grande partie de ces souks manquent d’équipements. Rappelons que le tiers de ces structures gérées par location ne sont pas reliées au réseau d’eau et d’assainissement, 45% ne disposent pas d’éclairage et 12% ne sont pas clôturées, conclut l’auto-saisine du CESE.