Programme Awrach: de la prison ferme à l’encontre de cinq individus, accusés de dilapidation de deniers publics

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Revue de presseLa Chambre criminelle près la Cour d’appel de Fès a condamné, ce mercredi 17 avril 2024, cinq membres d’un réseau criminel, qui opéraient dans la province de Moulay Yacoub, à des peines de réclusion criminelle de six mois à deux ans de prison ferme. Ils étaient poursuivis pour le chef d’accusation de «dilapidation de fonds» qui étaient consacrés au programme Awrach. Une revue de presse d’Al Akhbar.

Le 17/04/2024 à 18h34

Cinq acteurs associatifs de la province de Moulay Yacoub (région de Fès-Meknès) ont été condamnés ce mercredi 17 avril 2024, en première instance, par un juge de la Chambre criminelle près la Cour d’appel de Fès, chargée des crimes financiers, à des peines de réclusion criminelle, et au versement d’amendes.

Selon Al Akhbar de ce jeudi 18 avril, «le président d’une association et son complice ont été condamnés à deux ans de prison ferme et au versement d’une amende de 20.000 dirhams, chacun. Le président d’une association et son trésorier se sont vu infliger une peine d’une année de réclusion criminelle, dont six mois avec sursis, et au versement d’une amende de 10.000 dirhams».

La Cour a également condamné le trésorier d’une association active dans le secteur du tourisme à une peine d’une année de prison ferme, dont six mois avec sursis et au versement d’une amende de 10.000 dirhams.

Les cinq acteurs associatifs, explique le quotidien, étaient poursuivis en état de détention par le parquet compétent, pour «constitution d’une bande criminelle», «dilapidation de deniers publics», «abus de pouvoir», «corruption» et «chantage».

Cette bande criminelle, indique Al Akhbar, a été arrêtée par la Brigade régionale de la police judiciaire de Fès, sur la base d’informations précises fournies par les services de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST).

L’enquête menée sous la supervision du parquet compétent a permis de révéler le fait que «ces acteurs associatifs, qui avaient bénéficié de fonds consacrés au programme Awrach dans la province de Moulay Yacoub, imposaient aux travailleurs inscrits [à ce programme] de verser une somme de 300 dirhams par mois pour préserver leur emploi».

Les enquêteurs ont également découvert que «le président d’une association inscrivait des travailleurs fictifs sous de fausses identités, pour bénéficier de ce programme, à condition de lui verser une somme allant de 1000 à 1200 dirhams».

Dans certains cas, précisent des interlocuteurs interrogés par le quotidien, «les cartes bancaires des travailleurs fictifs étaient retenues par un membre du réseau, afin d’effectuer des retraits, ce qui ensuite lui permettait de partager ce butin avec ses complices».

La perquisition effectuée au domicile de l’un des mis en cause a permis de saisir au total 36 cartes bancaires, ainsi qu’une liste comportant leur code.

Par Mohamed Younsi
Le 17/04/2024 à 18h34