Le gouvernement lance la 13ème campagne contre les violences à l'égard des femmes

Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité et de la famille.

Bassima Hakkaoui, ministre de la Solidarité et de la famille. . DR

Le gouvernement a lancé ce mercredi 25 novembre la 13ème édition de la Campagne nationale de lutte contre les violences faites aux femmes organisée en partenariat entre le département de Bassima Hakkaoui et le ministère de la Justice et des Libertés.

Le 25/11/2015 à 13h44

D'emblée, la ministre de la Solidarité et de la Femme, Bassima Hakaoui, a appelé les "chmata", terme désignant les "lâches agresseurs ou sous-hommes", à mettre fin à la violence à l'égard des femmes, dans une société qui évolue vers la modernité et le progrès.

"Il n'y aura pas de répit contre ce phénomène", a-t-elle martelé. A l'ouverture de cette campagne, il a été annoncé l'élaboration prochainement d'une "carte nationale de la violence faite aux femmes au Maroc". Le département de Bassima Hakaoui a annoncé avoir accordé en 2014 quelques 11 millions de dirhams de soutien aux 40 centres d'écoutes et ONG de lutte contre les violences faites aux femmes.

Au lancement de cette campagne qui intervient à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, la ministre islamiste a religieusement écouté un exposé d'une psychologue venue expliquer les différentes violences contre les femmes dont les agressions sexuelles.

"La nuit de noces est la terrible nuit d'agressions que subissent les femmes" au Maroc. Cette spécialiste a cité le cas de nombreuses autres agressions sexuelles.

Cette campagne, à laquelle se joignent la DGSN et la Gendarmerie royale ainsi que le ministère de la Santé, est toujours confrontée à une terrible réalité qu'une femme sur quatre, soit 25%, serait battue au Maroc.

"Dure d'être une femme au Maroc", a dernièrement reconnu la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Femme, reconnaissant l'absence de chiffres officiels liés à ce problème au Maroc.

Les ONG et les centres d'écoute marocains qualifient "d'extrême grave le fléau", dénonçant par ailleurs la lenteur que prend l'adoption d'un projet de loi criminalisant comme il le faut ce phénomène.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 25/11/2015 à 13h44