Larache: un tribunal de Justice devient l’abri de délinquants

Les locaux de l’ancien tribunal de première instance de Larache sont devenus l’abri de personnes sans domicile fixe. À l’intérieur de cette bâtisse, des délinquants se livrent à des activités qui tombent sous le coup de la législation, dont la consommation de stupéfiants et autres produits interdits.

Selon Al Akhbar de ce mercredi 8 mai 2024, qui cite des sources informées, «le sort de ce bâtiment est principalement dû à des négligences, depuis que les activités de ce tribunal ont été transférées» dans un autre lieu.

Selon ces mêmes interlocuteurs, plusieurs plaintes émanant de riverains ont pourtant déjà été déposées auprès des autorités locales, sans que la situation n’ait changé.

Dans leur contenu, les plaintes dénoncent principalement le fait que les locaux sont devenus les lieux de crimes et de délits, ce qui nécessite l’intervention en urgence des autorités, pour que le bâtiment soit requalifié.

Al Akhbar rappelle à ce propos qu’un projet avait bel et bien été prévu pour ces lieux. Une commission y avait d’ailleurs été dépêchée, afin d’étudier la reconversion de cet ancien tribunal en un endroit dédié à des activités culturelles.

L’idée de le transformer en un musée du patrimoine spécifique à cette région du nord avait même été évoquée.

Le quotidien explique aussi que Larache abrite un nombre non négligeable de bâtiments publics comme celui-ci, eux aussi laissés à l’abandon.

Parmi ces bâtisses, une ancienne salle omnisport couverte, qui a été complètement vidée de ses équipements par des cambrioleurs. Même les portes et les fenêtres y ont été volées, pour être vraisemblablement revendues.

Cette infrastructure, ajoute Al Akhbar, est elle aussi devenue un abri pour délinquants, alors même qu’à Larache, des militants de la société civile, ainsi que des sportifs, appellent à son réaménagement.

Mais tout comme les locaux de l’ancien tribunal, aucun projet n’y est encore conduit, ce qui enjoint les militants de Larache à s’interroger sur l’importance qu’accordent réellement les autorités locales à la nécessaire restauration d’anciens bâtiments comme ceux évoqués plus haut, afin, surtout, d’éviter qu’ils ne deviennent des lieux dangereux.