Grève des étudiants en médecine: le gouvernement hausse le ton

Revue de presseLes examens seront organisés dans les délais fixés et leur calendrier sera respecté. Le gouvernement ne compte pas faire marche-arrière sur la réforme. Une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 23/02/2024 à 21h58

Après avoir exploré toutes les voies possibles du dialogue avec les étudiants en médecine, le gouvernement est en passe de réitérer la stratégie utilisée avec les enseignants: la fermeté. Le ministre de l’Enseignement supérieur les menace de sanctions, écrit le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 24 et 25 février.

Ainsi, écrit le quotidien, les étudiants qui continuent de boycotter les cours et les examens obtiendront «zéro». Concrètement, poursuit Al Akhbar, les deux ministères de tutelle, l’Enseignement supérieur et le département de la Santé et de la protection sociale, ont annoncé avoir pris des mesures contre les étudiants grévistes.

Dans ce sens, ajoute le quotidien, les résultats des examens du premier semestre de l’actuelle année universitaire, qui ont finalement été organisés après deux reports, seront annoncés peu après. Une session de rattrapage sera organisée par la suite.

C’est le ministre Abdellatif Miraoui qui l’a annoncé lors d’une récente conférence de presse organisée conjointement avec son collègue de la Santé, Khalid Ait Taleb. Les étudiants qui ne se seront pas présentés aux examens obtiendront un «zéro». Les étudiants stagiaires seront considérés comme «absents» s’ils s’absentent trois fois de leur lieu de stage.

Le ministre a également assuré que le gouvernement se montrera ferme à l’encontre des étudiants «perturbateurs» qui tentent d’intimider leurs camarades. Le gouvernement, affirme-t-il, veillera à la sécurité psychique et physique des étudiants qui souhaitent poursuivre normalement leur cursus.

Par ailleurs, ajoute Al Akhbar, les deux ministres ont précisé que la réduction des années de formation de 7 à 6 ans dans les facultés de médecine n’affectera pas la qualité de la formation. Cette démarche intervient dans le cadre du lancement par le gouvernement de plusieurs chantiers, notamment dans les domaines de la protection sociale, de la réforme du système de santé et de l’enseignement supérieur.

D’après le ministre de la Santé, les réformes de l’enseignement de la médecine s’inscrivent dans le cadre de l’amélioration de la formation. Et l’étudiant n’a pas à imposer sa vision au gouvernement, dit-il. Les deux ministres ont tenu néanmoins à rappeler au cours de cette conférence que la plupart des revendications des étudiants en médecine, pharmacie et médecine dentaire ont été satisfaites. Leurs départements ont répondu favorablement à 45 des revendications sur les 50 présentées par la coordination des étudiants, tandis que le dialogue devrait normalement se poursuivre au sujet des cinq points restants.

Par Amyne Asmlal
Le 23/02/2024 à 21h58