Feux de forêt: 395 incendies signalés à l’échelle nationale du 1er janvier au 5 octobre 2023

Un feu de forêt dans la province de Ksar Sghir, dans la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.

Depuis le début de l’année en cours jusqu’au 5 octobre, un total de 395 incendies de forêt a été signalé à l’échelle nationale, affectant une superficie de 6.420 hectares. En termes de superficies incendiées, le bilan est en baisse de 70% par rapport à celui de l’année 2022, précise l’Agence nationale des eaux et forêts. Les détails.

Le 09/10/2023 à 13h01

L’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) vient de livrer un bilan des incendies de forêt survenus au Maroc depuis le début de l’année jusqu’au 5 octobre 2023. Un total de 395 incendies de forêt a été signalé, affectant une superficie de 6.420 hectares, dont 60% sont constituées d’essences secondaires et de formations herbacées et 40% de formations arborées, précise l’Agence via un communiqué.

La superficie incendiée reste nettement inférieure à celle de 2022, qui s’était élevée à 22.800 hectares, soit un recul de près de 70%. Elle demeure pour autant largement supérieure à la moyenne des superficies incendiées au cours des dix dernières années, limitée à 4.580 hectares.

Dans le détail, c’est la région de l’Oriental qui a payé le plus lourd tribut aux flammes, avec 57 départs de feu touchant une étendue de 2.553 hectares. Elle est suivie par la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, avec une superficie de 1.665 hectares et 143 départs de feu, et la région de Fès-Meknès, avec une superficie de 1.046 hectares.

À la date d’aujourd’hui, le Maroc enregistre, à l’échelle du bassin méditerranéen, le taux le plus faible en termes de surface incendiée par rapport à la surface forestière totale du pays.

Les effets d’un été caniculaire

L’ANEF souligne que le Maroc a connu en 2023, tout comme en 2022, un été caniculaire avec des épisodes de chaleur extrême, durant lequel des records absolus de températures ont été enregistrés. Cette augmentation des températures, combinée à la diminution de l’hygrométrie de l’air et l’avènement fréquent des vents secs et chauds de type «Chergui», a été de nature à accentuer la vulnérabilité des forêts marocaines qui deviennent extrêmement inflammables durant la saison estivale.

L’ANEF tient à préciser que le dispositif de surveillance et d’intervention mis en place par l’ensemble des intervenants dans les politiques de prévention et de lutte contre les feux est toujours actif en ce début de mois d’octobre, en raison des conditions météorologiques exceptionnelles qui aggravent les risques de départ de feu.

Par Ihssane El Zaar
Le 09/10/2023 à 13h01