"Cette importante recommandation a été préconisée dans trois avis séparés du CESE relatifs au dialogue social", a affirmé ce mardi 26 octobre 2021 le président du CESE, Ahmed Réda Chami dans une déclaration pour Le360. Il a invité à cette occasion, le gouvernement de Aziz Akhannouch à préparer, et à déposer au Parlement, un projet de loi cadre au sujet de "l'institutionnalisation du dialogue social".
Ahmed Réda Chami a également émis le vœu que ce projet de loi soit adopté rapidement au même titre que ceux en souffrance tels que les projets sur le droit de grève et la perte d'emploi.
Rendus publics ce mardi, les trois avis sur le dialogue social ont été élaborés pour le compte du gouvernement et de la Chambre des conseillers d'un côté et de l’autre, pour les services du CESE dans le cadre d'une "auto-saisine".
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Cet avis consultatif, le premier du genre, repose sur cinq piliers fondamentaux. Le président du CESE a expliqué que l'avis appelle, dans sa première résolution, à la nécessité d''élargir le dialogue social à toutes les composantes de la sociétés "en ne se limitant plus à tenir des réunions du dialogue social sous sa forme actuelle, c’est-à-dire une fois par an, entre le gouvernement, les syndicats et des membres du patronats".
Autre suggestion, Ahmed Réda Chami propose, en se basant sur les avis du CESE, que le dialogue social se délocalise dans les régions. "Il faut que le dialogue social descende périodiquement au niveau des régions en incluant d'autres partenaires locaux, car la formule du dialogue à l'échelle nationale n'est plus suffisante", selon lui.
Enfin, l'avis suggère que le dialogue social ne se limite pas uniquement à des échanges sur l'augmentation des salaires. "Le dialogue social devrait englober également les questions liées à la santé au sein des entreprises, à l'emploi, à l'investissement et aussi aux crises", a-t-il souligné avant d'appeler l'Exécutif à agir dans ce sens.