Un blocage au Parlement provoque le report de la présentation du bilan gouvernemental

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement.

Aziz Akhannouch, chef du gouvernement.. DR

Revue de presseLe président de la Chambre des représentants a demandé au chef de l’Exécutif de reporter la séance plénière conjointe dédiée à la présentation du bilan d’étape de l’action gouvernementale. A l’origine de ce report, des divergences apparues dans le renouvellement des structures du bureau présidé par Rachid Talbi Alami. Cet article est une revue de presse d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 16/04/2024 à 22h07

«Le renouvellement des structures de la Chambre des représentants qui était prévu en début de semaine a été à l’origine du report de la séance plénière conjointe dédiée à la présentation du bilan d’étape de l’action gouvernementale». Dans une lettre dont Al Ahdath Al Maghribia détient une copie, le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, a demandé au chef du gouvernement de reporter cette séance à une date ultérieure.

Le chef de l’Exécutif, indique le quotidien dans son édition du mercredi 17 avril, s’apprêtait à présenter un rapport détaillé de chaque département ministériel avec l’ouverture des discussions au sein du Parlement avant que la séance qui était prévue ce mercredi 17 avril ne soit reportée.

Les réunions que le président de la Chambre des représentants a tenues avec les présidents des groupes et des groupements parlementaires ont échoué à trouver un consensus pour le renouvellement des structures du bureau.

En cause, la persistance du groupe socialise à vouloir présider la commission de la justice, de la législation et des droits de l’Homme, en plus de l’insistance de l’opposition à maintenir la composition du bureau actuel qui ne respecte pas la représentation proportionnelle.

Le bureau, qui est composé de 13 membres en plus du président, permet à l’opposition d’y être représentée avec trois membres seulement. Ce qui signifie que la vice-présidence sera confiée à l’USFP et le MP tandis que le poste de comptable reviendrait au PPS, conformément à l’article 62 de la Constitution. Lequel article stipule que «l’élection des membres du bureau a lieu à la représentation proportionnelle des groupes». De ce fait, la composition du bureau durant le premier mi-mandat est par définition «illégitime» car elle n’a pas respecté ce principe.

Un principe, relaie Al Ahdath Al Maghribia, qui a été évoqué par la Cour constitutionnelle lors de sa lecture du règlement intérieur de la Chambre, au cours de laquelle cette juridiction a soutenu la présence de la majorité et la réduction de celle de l’opposition dans le bureau.

Le président de la Chambre des représentants, Talbi Alami, s’est fait sienne l’observation de la Cour constitutionnelle en affirmant que «le bureau sera formé conformément à la Constitution. Dans le cas de l’absence d’un consensus, il sera procédé au vote».

Au jour d’aujourd’hui, les choses n’ont pas bougé sur ce sujet, mis à part la désignation du RNIste Mohamed Ghayat en tant que vice-président après avoir cédé son poste du président du groupe parlementaire du RNI à Mohamed Chouki qui a cédé, à son tour, son poste de président de la commission des Finances à son collègue Lahcen Saadi.

Par Hassan Benadad
Le 16/04/2024 à 22h07