Les représentants du parti d’extrême droite espagnol, Vox, dans la ville de Sebta occupée, mènent une campagne de dénigrement contre les Marocains en les traitant de «cinquième colonne» et en appelant à leur retirer la nationalité espagnole pour les expulser vers le Maroc.
Un Marocain membre du PSOE (parti socialiste espagnol) souligne que Vox fait peser une forte pression sur le conseil de la ville occupée pour faire des Marocains des habitants de seconde zone et les priver de postes à responsabilité. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du week-end (3 et 4 juillet), que le même intervenant indique que le porte-parole de Vox au conseil de la ville, Carlos Verdugo, essaye d’exploiter la crise maroco-espagnole pour retourner l’opinion publique contre les Marocains.
La haine et l’extrémisme ont atteint leur paroxysme avec la profération de propos racistes contre les «Sebtaouiynes», particulièrement ceux qui occupent des postes à responsabilité. Ceux-là mêmes qui adhèrent à des partis politiques espagnols et demandent à l’Espagne de trouver un terrain d’entente avec le Maroc.
Les propos de Carlos Verdugo ont suscité la colère des «Sebtaouiynes» ainsi que celle de certains intellectuels et politiques espagnols. Sauf que ces voix de la raison ne trouvent pas d’écho auprès des décideurs de la ville au moment où Vox cherche à attirer dans ses rangs de plus en plus d’extrémistes de la droite radicale.
Le quotidien Assabah rapporte que la situation des Marocains de Sebta s’est aggravée, ces derniers temps. Ainsi, même la déléguée du gouvernement s’est jointe à cette campagne raciste. Elle a, en effet, donné des ordres à ses agents pour traiter sans ménagement les Marocains. La police des frontières n’a ainsi pas hésité à humilier les Marocains qui visitent la ville. Pis encore, les fonctionnaires n’hésitent plus à importuner les résidents marocains qui disposent pourtant de cartes de regroupement familial, de cartes de séjour et de travail.
Les fonctionnaires de l’office de l’immigration usent de tous les moyens pour ne pas leur renouveler leurs documents de séjour ou de régulariser la situation juridique de ceux qui n’en disposent pas. Des agissements qui ont privé des résidents de leurs droits à la protection sociale et à la couverture médicale.