La décision avait provoqué un tollé et semé la panique au sein des milieux culturels et artistiques du fait que le bref communiqué du gouvernement n’était pas explicite quant à la nature précise des activités artistiques soumises à l’interdiction.
Le caractère total de cette interdiction qui vise à lutter contre la propagation du Covid-19, avait laissé croire que les mesures restrictives toucheraient l’ensemble des activités culturelles et artistiques au Royaume.
Interrogé par Le360, le ministre de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, Mehdi Bensaïd, a confirmé que les activités artistiques du théâtre, du cinéma, des musées, des galeries, les salles d’exposition, et les librairies «ne sont pas concernées» par cette mesure d’interdiction, émise vendredi 3 décembre par l’Exécutif.
Selon le ministre de la Culture «l’interdiction sera levée dès que les circonstances de la pandémie le permettront». Or, dans les milieux culturels, on estime que la situation épidémiologique au Maroc n’est pas aussi grave pour motiver cette interdiction.
Pour rappel, dans le cadre des mesures préventives, pour contrer la propagation du Covid-19 et du nouveau variant Omicron, le gouvernement a pris une série de mesures draconiennes. La plus spectaculaire reste la décision, le dimanche 28 novembre, de suspendre les vols pour une durée de deux semaines. Cette décision a porté un coup très dur au tourisme au Maroc et généré désarroi et détresse parmi les dizaines de milliers de personnes qui fondaient de grands espoirs pour la relance du secteur avec les fêtes de fin d’année.
D’autre part, Mehdi Bensaïd a été interrogé ce lundi, lors de la séance des questions orales, sur la situation catastrophique dans laquelle se trouvent les centres de protection de l’enfance. «Je viens de visiter certains d’entre eux, ils sont dans des situations catastrophiques au niveau de leur construction, de leur équipement et de leur rôle. Les conditions de séjour des jeunes sont tellement lamentables que cela a provoqué un impact chez moi. Je n’ai pas dormi pendant deux nuit après cette inspection».
Le ministre a aussitôt ordonné la création d’une commission pour entamer la réalisation d’un projet de construction de 15 nouveaux centre de protection de l’enfance. Ces derniers sont des établissements socio-éducatifs qui accueillent, sur décision judiciaire, des enfants ayant commis des délits ou des infractions pénales, en application des articles 471 et 481 du code de la procédure pénale.