Une vraie gueule de bois pour les opérateurs du secteur du tourisme à Agadir, au lendemain de l’entrée en vigueur de la suspension des vols aériens et des liaisons maritimes depuis et vers le Maroc.
Pour Mohamed Goulahcen, président de l’Association des restaurateurs de Souss-Massa, le tourisme accuse le coup depuis le début de la pandémie et même après l’allègement des restrictions. Toutefois, cet opérateur dit comprendre les décisions prises par les autorités pour éviter la propagation au Maroc du nouveau variant Omicron.
Cependant, il affirme que ces nouvelles mesures doivent être accompagnées par des mesures parallèles, afin d'aider les restaurants à vocation touristique. Concrètement, Mohamed Goulahcen appelle à des mesures fiscales au bénéfice des 85 restaurants touristiques que compte la région, soit le dixième des établissements de ce genre dans tout le Maroc.
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«C’est la goutte qui a fait déborder le vase!», se désole pour sa part Hassan Boutkayout, président de l’Association régionale des guides touristiques.
Interrogé par Le360, il tient à alerter l'opinion publique et les autorités sur la situation dramatique que vivent les guides depuis deux années et que les dernières mesures n'ont fait qu’aggraver. «Généralement, les mois de novembre, décembre, janvier et février constituent la haute saison pour nous, surtout à la faveur des bateaux de croisière», explique Hassan Boutkayout qui s’inquiète du sort de près de 4.000 familles, qui tirent leur revenu de cette activité.
Ces nouvelles mesures inquiètent aussi, évidemment, les opérateurs hôteliers. A en croire Larbi Boussaid, responsable d’un établissement classé à Agadir, toutes les réservations pour le mois de décembre ont été annulées.
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Le transport touristique trinque donc à nouveau à Agadir et dans sa région, explique aussi El Hassan Hamidout, trésorier de l’Association professionnelle des transporteurs touristiques de Souss-Massa. Selon lui, cette filière ne va pas se relever et risque tout simplement la banqueroute, avec des dettes qui s’accumulent et des banques qui insistent pour récupérer leur dû.
Comme tous ses confrères de la chaîne de valeur du tourisme à Agadir, El Hassan Hamidout en appelle à une intervention des autorités via le système des aides directes, sachant, affirme-t-il, que les transporteurs n’ont reçu aucune aide depuis le mois de juin dernier.