L’Association Wifak, représentant les commerçants et professionnels du souk Al Gharb (Jmiâa) à Derb Sultan, a multiplié les réunions avec les autorités locales et les instances élues de Casablanca. Ces discussions ont permis de résoudre certaines problématiques urgentes, telles que la propreté, l’éclairage public et les questions de sécurité à l’intérieur et aux abords du souk, comme le rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du 28 avril.
Les échanges ont également porté sur la régularisation juridique des locaux commerciaux ainsi que sur la fluidification des accès au souk, dont les entrées et sorties sont souvent obstruées. Le bureau de l’association, affilié à la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), poursuit ses démarches auprès des parties concernées pour garantir la mise en œuvre des engagements pris. Les prochaines négociations s’articuleront autour des problèmes structurels du souk, notamment l’assainissement des eaux usées, la réhabilitation des portes principales et l’installation de panneaux interdisant le stationnement anarchique.
L’Association Wifak insiste sur la nécessité d’intégrer le souk Jmiâa dans le programme de réforme des souks communaux initié par le conseil de la ville de Casablanca. Cette revitalisation apparaît d’autant plus cruciale que le site, autrefois doté d’un éclairage fonctionnel et d’un poste de police, est aujourd’hui plongé dans une insécurité grandissante. Dès la tombée de la nuit, les lieux se transforment en repaire de désordre, contraignant de nombreux commerçants à fermer boutique, à se reconvertir ou à transformer leurs espaces en simples dépôts.
Un rapport détaillé, adressé au wali de la région, au gouverneur et à la mairie de Casablanca, dresse un constat accablant : la prolifération des vendeurs à la sauvette étouffe progressivement les commerçants établis. Ces derniers voient leurs activités gravement perturbées par une concurrence déloyale, tandis que les rues et trottoirs alentour sont littéralement colonisés par des marchands ambulants venus de Casablanca et d’autres villes, relaie Al Ahdath Al Maghribia.
Malgré les appels répétés des représentants des commerçants, les interventions des autorités demeurent ponctuelles et insuffisantes. Résultat : ce qui n’était autrefois qu’un phénomène limité à quelques centaines d’individus a pris des proportions alarmantes, avec désormais plusieurs milliers de vendeurs illicites occupant l’espace public.