Comment l’agriculture peut-elle s’adapter, et s’adapte-t-elle, sans accroître les tensions, face à une demande croissante en ressources hydriques? C’est tout le débat qui a eu lieu le 5 novembre dans le cadre du webinaire «Adaptation de l’agriculture au contexte de rareté croissante de l’eau: consolider le programme d’amélioration de la productivité de l’eau dans le cadre de Génération Green et de l’approche RISE» (RISE: Resilient Inclusive Sustainable Efficient), organisé par le ministère de l’Agriculture et la Banque mondiale, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition de ce 9 novembre.
Le bilan? Lancés dans le cadre du Plan Maroc Vert, le Programme national d’économie d’eau en irrigation (PNEEI), le Programme d’extension de l’irrigation (PEI) à l’aval des barrages, le Programme de réhabilitation et de sauvegarde des périmètres de petite et moyenne hydraulique (PMH) ou encore le Programme de promotion du partenariat public-privé (PPP), ont permis à fin 2019 d’équiper près de 800.000 ha en irrigation (50% de la superficie irriguée au niveau national) grâce à un investissement de 36,1 milliards de dirhams au profit de 235.000 exploitations, précise le journal, ajoutant que ces plans ont permis d’économiser et de valoriser plus de 2 milliards de m3 d’eau d’irrigation chaque année.
Malgré les efforts du Maroc, la Banque mondiale appelle à mettre l’accent sur les questions de résilience, d’inclusion, de durabilité et d’efficience pour protéger et booster le secteur. D’autre part, des discussions sont en cours entre le ministère de tutelle et la Banque mondiale, premier partenaire technique et financier du Plan Maroc Vert, à hauteur de 7 milliards de dirhams (entre 2008 et 2018) dont 30% sont destinés à l’irrigation. Sur la table, les étapes de concrétisation d’un appui technique et financier à la stratégie Génération Green sur des domaines tels l’entrepreneuriat des jeunes, l’amélioration des circuits de distribution, le conseil agricole et l’innovation en agriculture.