La production sucrière promet, cette année, d’être exceptionnelle, rapporte L’Economiste dans son édition du 15 mai. Le quotidien met ainsi en avant les premiers résultats pour la betterave à sucre dans les deux zones phares que sont Béni Mellal et Doukkala, qui assurent plus de 60% de la production nationale, sur 13.500 ha, et ont réussi à assurer 100% des prévisions initiales. Mieux, le taux de couverture des besoins devrait avoisiner les 53%. Pour le quotidien économique, les raisons de ces performances «résident dans la maîtrise des techniques de conduite de la culture» avec la généralisation de la semence monogerme, la mécanisation des semis, les mesures prises pour la protection des plantes.
A cela s’ajoute l’introduction, pour la première fois, de semis précoces pour éviter le prolongement de l’arrachage durant les fortes chaleurs qui impactent, généralement, la teneur en sucre de la betterave. Grâce aux pluies survenues à la fin de l'année dernière, des économies d’eau d’irrigation ont pu être réalisées, ce qui a un impact positif sur le développement des cultures.
Les résultats sont donc là. A Béni Mellal, la production de betterave devrait dépasser 1 million de tonnes avec, à la clé, un rendement de 75 tonnes/ha et une richesse en sucre de plus de 18%. Par ailleurs, la campagne d’arrachage enregistre un rendement à l’hectare de 72 tonnes/ha (contre des rendements de 46 tonnes/ha pour la campagne 2016-2017). Même constat pour la région des Doukkala, même si les semis ont été précoces. «20 jours après le démarrage de la campagne d’arrachage, la production livrée à la sucrerie de Sidi Bennour a atteint 230.000 tonnes de betterave à sucre contre 181.000 lors de la campagne précédente, soit un accroissement de 21%. Ce volume représente 15% de la production totale, estimée à 1,5 million de tonnes. En mai, la superficie de betterave à sucre arrachée avait atteint 3.200 ha avec un rendement de l’ordre de 71tonnes/ha, contre 70 pour la campagne précédente. La richesse moyenne en sucre est estimée à 17%».
Pour ce qui est du blé tendre, des mesures ont été prises pour soutenir la collecte, estimée à 98,2 millions de quintaux, avec un rendement de 21,8 quintaux à l’hectare. Il s’agira, notamment, de fixer un prix de référence du blé tendre, rendu moulin pour une qualité standard, à 280 dirhams/quintal. S’ajoute à ceci une subvention forfaitaire de 10 dirhams/ql pour les quantités de blé tendre de production nationale, acquises durant la période allant du 16 mai au 15 octobre 2018. Une prime de magasinage de 2 dirhams/ql est aussi prévue.