Le programme Villes sans bidonvilles prend un nouvel élan

Avec un taux de réussite de 74% du total, mais bien des retards et autres couacs, le programme national de lutte contre l’habitat insalubre est en passe de reprendre une nouvelle direction.. DR

Revue de presseAvec un taux de réussite de 74% du total, mais bien des retards et autres couacs, le programme national de lutte contre l’habitat insalubre est en passe de reprendre une nouvelle direction. En vue, l’accélération du rythme avec pour objectif le relogement ou recasement de 120.000 familles au cours des cinq prochaines années. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 29/04/2024 à 21h03

Vingt ans après son lancement en 2004, le programme national des Villes sans bidonvilles (VSB) n’est pas encore terminé. Le constat est du quotidien L’Economiste dans son édition du mardi 30 avril. Devant les parlementaires, la ministre en charge de l’Habitat, Fatima Ezzahra El Mansouri, se voulait rassurante. Sur les 465.000 familles recensées, 344.000 ont vu leurs conditions de vie améliorées, soit 74% du total. Ceci, soit à travers le recasement, caractérisé par l’octroi de lot de terrain, ou le relogement, qui consiste en l’octroi d’une unité de logement. Aujourd’hui, le temps est à l’accélération de la cadence.

Au cœur du nouveau dispositif, le lancement de plusieurs appels à manifestation d’intérêt au niveau du Grand Casablanca, la région la plus concernée par le phénomène, pour fournir plus de 62.000 logements. À cela s’ajoute l’accélération du rythme d’achèvement du programme VSB, «avec pour objectif le traitement des dossiers de 120.000 familles au cours des cinq prochaines années dans différentes régions du Royaume», lit-on.

La tutelle s’appuie en cela sur quelques succès réels. Sous l’actuel gouvernement, plus de 41.000 familles ont été relogées ou recasées. «Et les premiers résultats ont été rapides puisque cette approche a permis d’améliorer les conditions de vie de plus de 20.000 familles dans la province Skhirat-Témara», souligne L’Economiste.

De même, le rythme annuel moyen des réalisations a augmenté pour atteindre environ 6.200 familles qui ont bénéficié chaque année de ce programme entre 2018 et 2021. «Ces chiffres ont été multipliés par trois au cours de la période de 2022-2024 pour atteindre près de 18.600 familles bénéficiaires par an», lit-on encore.

Pour rappel, l’objectif du programme visait l’éradication de tous les bidonvilles des centres urbains dans 85 villes pour un coût global estimé à 45 milliards de dirhams. Aujourd’hui, 60 villes sont déclarés sans bidonvilles et ce, au profit de 1,6 million de personnes. Mais le plus gros, notamment dans les grandes villes, reste encore à consentir.

Par Nabil Ouzzane
Le 29/04/2024 à 21h03