La Samir desserre la pression sur sa trésorerie

Installations de la Samir à Mohammédia. 

Installations de la Samir à Mohammédia.  . DR

Revue de presseKiosque360. Le pétrolier multiplie les efforts pour sortir la tête de l’eau. La course aux fonds de la Samir démarre bien puisque le raffineur vient de trouver un accord avec la Banque Centrale Populaire pour une ligne de refinancement long terme de 1,2 milliard de DH.

Le 06/05/2015 à 09h13

La banque a également relevé le plafond des facilités de caisse du pétrolier à 1,8 milliard de DH, nous apprend L’Economiste dans son éditon du mercredi 6 mai. Notons que pour le moment, la BCP semble la seule institution locale impliquée dans ce nouveau plan de restructuration financière. Le journal précise que l’ampleur du chantier pourrait nécessiter l’implication d’autres banques. A noter que la dette de la Samir atteint 22 milliards de DH soit plus de 3 fois ses fonds propres. En tous cas, toutes les options sont ouvertes pour renflouer les caisses du pétrolier.

L’Economiste croit savoir que l’industriel compte mobiliser 400 millions de dollars sur la base des contrats commerciaux. Notons que la Samir est actuellement en discussion avec des institutions financières et des traders de matières premières pour cette levée de fonds.

Il a déjà réussi à mobiliser 600 millions de dollars auprès de la Société internationale islamique de financement du commerce (235 millions de dollars) et de la société d’investissement américaine Carlyle (350 millions de dollars). Ces fonds sont notamment destinés au financement des importations de matières premières. Pour le journal, le mot d’ordre aujourd’hui pour le raffineur est d’améliorer la trésorerie de l’entreprise pour financer normalement le cycle d’exploitation. Toutefois, les arbitrages du pétrolier devraient pénaliser certains de ses prestataires de services. L’Economiste souligne que la Samir ne pourra pas repousser le remboursement de l’emprunt obligataire de 800 millions de DH contracté en 2008 et qui arrive à échéance cette année. Pour cela, l’entreprise pourrait solliciter le marché pour refinancer cette dette. A moins que les négociations pour l’entrée de nouveaux investisseurs dans le tour de table aboutissent.

Le quotidien fait remarquer que jusqu’ici la Samir a montré qu’elle n’avait pas de difficultés à convaincre les instutitions financières de l’accompagner. Cependant, le cas échéant, l’industriel pourrait puiser dans son patrimoine pour mobiliser des ressources supplémentaires. Signalons que la valeur de ses actifs a augmenté de 4,1 milliards de DH après la dernière réévaluation. Toutefois, ce scénario paraît encore lointain, mais l’entreprise a déjà annoncé un plan d’économie de 500 millions de DH par an sur 5 ans. Enfin, soulignons qu’en Bourse, les investisseurs ont réservé un accueil plutôt mitigé aux annonces de la Samir. Le titre a terminé en hausse de 3,23% à 160 DH mardi 5 mai après avoir clôturé dans le rouge lors des trois précédentes séances.

Par Ismail Benbaba
Le 06/05/2015 à 09h13