Le Maroc est un pays que parcourent les montagnes. Les trois Atlas et le Rif composent de merveilleux paysages escarpés. VTT, rafting, ski, accrobranche, farniente… les activités sont diverses pour le plus grand bonheur des mordus de sensations fortes.
Contacté par Le360, Marouan Chouioukh, président du Conseil provincial du tourisme d’Al Haouz, relève que l’activité a repris dernièrement grâce aux dernières chutes de neige, mais aussi en raison des dernières vacances scolaires.
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Il ajoute que cette localité a récemment connu une grande affluence des touristes de différentes nationalités, qui ont choisi de vivre l’expérience exceptionnelle du tourisme de montagne et de nature.
De plus en plus de nationaux
Ce professionnel signale que de plus en plus de Marocains sont attirés par le tourisme de montagne et les randonnées qu’offre cette zone montagneuse réputée aux quatre coins du monde. De plus, guides, porteurs, muletiers, cuisiniers et locataires de matériels de randonnée et d’escalade des montagnes travaillent d’arrache-pied afin de créer les conditions optimales d’un bon séjour.
Tous les touristes sont émerveillés par la magie des lieux et par la multitude des activités auxquelles ils peuvent s’adonner, notamment le ski alpin (à la station de l’Oukaïmeden), les randonnées équestres, les randonnées pédestres (Sti Fadma, Toubkal), le VTT, le parapente dans quatre sites (Ouzguita, Touama, Azgour et Ait Fasska), l’alpinisme, le jet-ski, les balades en quad, la chasse touristique, et la pêche en eau douce entre autres.
Selon plusieurs opérateurs, presque tous les établissements touristiques ont dernièrement affiché complet. Marouan Chouioukh reste optimiste et dit s’attendre à voir plus de touristes dans les prochains jours.
Ifrane a la cote
Pour sa part, Zoubir Bouhout, expert en tourisme, indique que les récentes chutes de neige ont profité à Ifrane qui a pu faire le plein avec des taux d’occupation de 100%. «Les nationaux ont investi tous les hôtels et les gîtes de la région. Ifrane demeure parmi les destinations les plus prisées des touristes en cette période hivernale, notamment grâce à ses infrastructures et à sa capacité d’accueil de plus de 9.000 lits», souligne-t-il.
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«Véritable locomotive du tourisme régional, la ville peut compter sur la diversité de son potentiel patrimonial, humain et naturel. De plus, ses richesses naturelles en font un pôle touristique de prédilection pour les randonnées», fait-il savoir.
Une niche sous-valorisée?
Certes, le Royaume dispose de potentialités énormes, cependant l’absence d’investissements dans ce secteur est criante. Pour plusieurs professionnels, il s’agit d’une niche qui n’est pas suffisamment valorisée, comme le signale cet opérateur touristique. «Aujourd’hui, un intérêt minime est accordé aux nouvelles formes de tourisme alternatives, telles que l’écotourisme. Cependant, on constate une demande en forte croissance pour nos montagnes», explique-t-il.
«Malgré ce potentiel, on retrouve rarement les produits «montagne» au niveau des brochures des agences de voyages, notamment pour les destinations moins valorisées, comme la région Béni Mellal-Khénifra. Une destination qui, pourtant, recèle des sites naturels époustouflants, de somptueux massifs montagneux et un vaste géoparc», fait-il observer.
«Il est aujourd’hui important de miser sur la modernisation et la réhabilitation des stations de ski et d’aménager les structures et les lieux d’hébergement touristiques. Il faudra aussi penser à améliorer l’accessibilité à ces sites touristiques et l’offre en soins, sans oublier de penser à des solutions adéquates afin d’exploiter correctement ces potentiels touristiques tout au long de l’année», conclut le professionnel.