En 2023, la première récolte de cannabis légal s’est élevée à un total de 294 tonnes

Dans la plantation de la coopérative agricole Adbib, à Kétama, près d'Al Hoceima, qui a obtenu l’autorisation de culture de la «Beldia», une variété de cannabis purement marocaine.

La première récolte de cannabis cultivé légalement sous le contrôle de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC) s’est élevée, au titre de l’année 2023, à 294 tonnes, issues des régions autorisées de Chefchaouen, de Taounate et d’Al Hoceima, a appris Le360 de source informée.

Le 14/03/2024 à 19h57

«Après sa création en 2022, la première récolte de cannabis légal en 2023, sous l’égide de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC), s’est chiffrée à un total de 294 tonnes, avec une moyenne de production allant de 10 à 27 quintaux par hectare», a précisé notre source. L’ANRAC, créée en vertu des dispositions de la loi n° 13-21, est chargée de la mise en œuvre de la stratégie de l’État dans le domaine de la culture, la production, la fabrication, la transformation, la commercialisation et l’exportation de cette plante.

La production de l’année 2023 est le fruit d’un écosystème contrôlé qui regroupe des cultivateurs, des coopératives et des transformateurs, tous agissant sous la supervision et les directives de l’ANRAC. En général, les labours concernant les semences importées commencent au mois d’avril et les récoltes de cannabis sont réalisées en août de la même année, alors que pour la plante locale dite «Beldia», originaire de la région, l’ensemencement débute en février, pour des récoltes effectuées en juillet de la même période.

Après une longue attente, la variété de cannabis purement marocaine, dite «Beldia», a récemment reçu le feu vert de l’ANRAC pour être légalement cultivée, sous un contrôle strict, dans la région d’Al Hoceima. Réputée pour sa singularité et les vertus thérapeutiques de ses dérivés, la «Beldia» a été autorisée pour un usage industriel dans le secteur de la cosmétique ou de la pharmacologie.

Dans un récent entretien avec Le360, des initiateurs d’un projet légal de culture de cette plante ont affirmé qu’ils comptent réaliser prochainement leur initiative à Kétama, près d’Al Hoceima. Ce projet est piloté par un expert en la matière, Abdellatif Adbib, un originaire de la région.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/03/2024 à 19h57