D’après Fitch Rating, le soutien extérieur pourrait réduire l’impact du séisme sur les finances publiques du Maroc

Le siège de l'agence de notation Fitch Ratings, à New York, État de New York, aux États-Unis.

Selon une analyse de l’agence de notation américaine Fitch Ratings, les aides extérieures devraient permettre au Maroc de contenir l’impact du séisme du 8 septembre et atténuer les pressions sur ses finances publiques.

Le 28/09/2023 à 17h18

Analysant l’impact du séisme sur l’économie marocaine, Fitch Ratings estime que les efforts de reconstruction entraîneront une augmentation des dépenses publiques, creusant les déficits budgétaires à court terme. L’agence de notation américaine explique cependant que l’aide internationale pourrait compenser certaines pressions sur les coûts de la reconstruction et fournir un soutien supplémentaire à la liquidité extérieure.

«Les coûts de redressement sont susceptibles de faire augmenter les dépenses, entraînant des déficits plus importants et une dette plus élevée que ce que nous avions prévu lors de la dernière révision. Lorsque nous avons confirmé la note du Maroc à “BB+” avec une perspective stable en avril 2023, nous avons souligné que ses notations étaient limitées en partie par une dette publique élevée et un déficit budgétaire plus important que celui de ses pairs», précise-t-on.

Les analystes de l’agence indiquent par ailleurs que le gouvernement aura accès à des financements extérieurs supplémentaires, ce qui contribuera à compenser les coûts de reconstruction et les besoins d’endettement élevés. «Le FMI et la Banque mondiale ont affirmé qu’ils prévoyaient toujours de tenir leurs réunions annuelles au Maroc en octobre, ce qui, selon nous, donnera l’occasion aux gouvernements et aux institutions internationales d’offrir un soutien financier supplémentaire», soulignent-ils.

D’un autre côté, Fitch Ratings écarte l’hypothèse de pressions externes sur les liquidités. Elle rappelle ainsi que le Maroc dispose d’une ligne de crédit flexible de deux ans auprès du FMI, et prévoit une hausse à court terme des envois de fonds et de dons de la part de la diaspora marocaine.

«Comme cela s’est produit lors de la pandémie de Covid-19, les envois de fonds, en 2022, ont représenté environ 8,3 % du PIB et ont déjà augmenté de 10% en glissement annuel à fin juillet 2023, pour atteindre 66 milliards de dirhams», explique l’agence de notation américaine.

Par Safae Hadri
Le 28/09/2023 à 17h18