France: qui va payer la dette publique de 2.638 milliards d'euros?

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Revue de presseKiosque360. La dette publique explose en France et les solutions pour se sortir de la crise se comptent sur les doigts d’une main. Les détails.

Le 28/09/2020 à 05h31

Les dés sont jetés, rien ne va plus en France. La dette publique connaît une croissance sans précédent. Après un premier trimestre des plus troubles, le second suit la même tendance et la dette atteint un taux de 2.638,3 milliards d'euros, “114,1% du PIB français, soit 12,7 points de plus qu'au premier trimestre 2020 et 49,6 points de plus qu'en 2007”, explique le magazine français Capital.

Si la situation est peu enviable, le pays n’est pas au bout de ses peines. Les prévisions ne sont pas au beau fixe, annonçant que la dette devrait atteindre les 125% du PIB. Pourtant, les taux d’intérêt restent bas et les clans commencent à se former. Le plus désopilant demeure celui qui appelle à une augmentation de la dette publique, à l’instar du Japon qui en est à 240%.

Mais ce taux, aussi bas soit-il, ne dispense pas d’un remboursement. En pleine crise économique, Capital pose une question importante: “Qui va payer?”. Le mensuel expose, dans un article datant du 26 septembre, quatre solutions.

A commencer par le retour des jours glorieux grâce à une forte croissance. Selon Capital, une dette publique n’est en rien dramatique si elle est soutenable par une croissance assez forte, capable de la rembourser par échéances. Toutefois, il est intéressant de rappeler que cette thèse euphorique est peu probable dans un contexte de crise. Peu de pays y arrivent et encore moins la France qui ne s’est toujours pas sorti de celle de 2007.

Il y a donc une seconde solution et pas des moindres: l’augmentation de l’inflation. Pas tout à fait évident comme conclusion. “D’une part, on ne peut pas décréter l’inflation. D’autre part, si l’inflation augmente trop fortement alors que la récession et le chômage élevé persistent, les revenus ne pourront suivre, ce qui aggravera la récession, donc le chômage, les déficits et la dette…”, rapporte l’article.

Ce qui nous mène vers la troisième issue proposée, à savoir l’augmentation des impôts. Solution très répandue dans l’ensemble des économies mondiales. Même si le Président français informe qu’il n’en sera rien, les suppressions de la CRDS (contribution pour le remboursement de la dette sociale) et de la taxe d’habitation ont tout de même été reportées. Mais augmenter la pression fiscale équivaudrait à augmenter la dette.

Quelle solution pourrait mettre tout le monde d’accord? Celle qui a toujours été favorite dans l’histoire de l’économie, l’annulation de la dette. Mais seulement “la dette publique détenue par les banques centrales. Pour la simple raison qu’en théorie, une banque centrale ne peut pas faire faillite”, poursuit la même source.

Toutefois, et pour ne pas poursuivre dans une ambiance utopique, les statuts des banques centrales ne vont pas dans ce sens, au contraire! Il n’y a donc que la première solution qui reste possible…

Par Maya Zidoune
Le 28/09/2020 à 05h31