Saïd Chengriha à Doha: au même moment, le ministre qatari des Affaires étrangères réitère son soutien à la marocanité du Sahara

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a pris part, le 3 mars 2024 à Riyad, à la réunion ministérielle conjointe entre le Royaume du Maroc et le Conseil de Coopération des États arabes du Golfe.

Le 03/03/2024 à 16h10

VidéoCe dimanche 3 mars, s’est tenue à Riyad, en Arabie saoudite, la 159ème session ministérielle du Conseil de coopération du Golfe (CCG), dont le président qatari et le secrétaire général en exercice ont réitéré le soutien constant des six pays membres à la marocanité du Sahara et à l’intégrité territoriale du Royaume. Ce rappel ferme de la position du Qatar et du CCG sur le Sahara marocain intervient au moment où le chef d’état-major de l’armée algérienne, Saïd Chengriha, a atterri à Doha.

La 159ème session ministérielle du Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui a réuni, ce dimanche 3 mars, les chefs de la diplomatie des six pays membres -Arabie saoudite, Koweït, Émirats arabes unis, Qatar, Bahreïn et Oman-, a été également marquée par une réunion ministérielle conjointe avec les ministre des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita, égyptien Sameh Shoukry et jordanien Ayman Safadi.

À l’issue de cette réunion, consacrée pour l’essentiel à la situation dramatique qui sévit actuellement en Palestine, et particulièrement dans la bande de Gaza, le secrétaire général du CCG, Jasem Mohammed Al-Budaiwi, a réitéré le soutien ferme et constant de l’organisation à la marocanité du Sahara et à l’intégrité territoriale du Royaume.

Il a notamment déclaré que «la rencontre conjointe avec le Royaume frère du Maroc constitue une occasion renouvelée de renforcer les relations fraternelles et historiques qui nous unissent et de soutenir le partenariat stratégique existant entre les deux parties et le développer dans divers domaines».

Jasem Mohammed Al-Budaiwi a rappelé à cette occasion que les relations Maroc-CCG sont basées sur «les recommandations du Sommet du Conseil suprême du CCG tenu à Doha en décembre 2023, instaurant un partenariat stratégique spécial entre le Royaume du Maroc et les pays du CCG, sur la base d’un plan d’action convenu entre les deux parties, et du soutien ferme et constant à la marocanité du Sahara et la défense de l’intégrité territoriale du Maroc».

Le secrétaire général du CCG a également salué l’initiative lancée par le roi Mohammed VI en novembre dernier en vue de faire accéder les États enclavés du Sahel à la façade atlantique.

Auparavant, le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed bin Abderrahman Al Thani, qui préside la 159ème session ministérielle du CCG, a réaffirmé le soutien constant des six pays membres à la marocanité du Sahara et leur attachement ferme à la souveraineté du Maroc sur l’ensemble de son territoire, ainsi que leur appui aux décisions onusiennes sur ce dossier.

Cette nouvelle victoire de la diplomatie marocaine intervient au moment où l’homme fort du régime politico-militaire algérien, le général Saïd Chengriha, entame une visite au Qatar.

Officiellement, ce dernier se rend à Doha en vue d’«assister aux activités de la huitième édition de l’Exposition et conférence internationale de défense maritime organisée à Doha», selon un communiqué du ministère algérien de la Défense, qui ajoute que cette visite s’inscrit «dans le cadre du renforcement de la coopération entre l’Armée nationale populaire et les forces armées de l’État du Qatar, et permettra aux deux parties de discuter des questions d’intérêt commun».

Mais au vu de ses dernières déclarations belliqueuses sur la Sahara marocain, ainsi que de ses nombreuses visites à l’étranger, tout indique que Saïd Chengriha semble avoir décidé de prendre les rênes de la diplomatie algérienne. Sauf que cette diplomatie en kaki n’a finalement apporté que de nouveaux revers et humiliations à l’Algérie, comme l’attestent ses dernières virées en février dernier en Arabie saoudite, où le prince héritier Mohamed Ben Salmane a refusé de le recevoir, et à Kigali où il a créé une autre crise diplomatique entre son pays et la République démocratique du Congo.

Par Mohammed Ould Boah
Le 03/03/2024 à 16h10